Question écrite au Maire de Niort sur l’arrêt de la mise à disposition de deux logements à France Terre d’Asile – CM du 18 mai 2015

Les questions écrites sont un droit accordé à l’opposition par le Règlement Intérieur du Conseil Municipal. Elles sont strictement encadrées (délai de dépôt, nombre, sujets, nombre de lignes,…).

La question est lu en Conseil Municipal par le conseiller qui l’a posé et la réponse est lue par le Maire.

 

QUESTION ÉCRITE A MONSIEUR LE MAIRE DE NIORT

L’ensemble des pays développés est face à une évolution croissante des mouvements de population. Nous connaissons tous l’histoire de l’immigration économique et politique.

Et nous voyons quotidiennement les populations en détresse qui traversent la méditerranée pour échapper à la guerre et aux conditions de vie inhumaines.

Cette situation va s’amplifier, avec l’arrivée des réfugiés pour raisons climatiques.

Niort, depuis de nombreuses années participe, avec les associations, à accueillir ces populations en difficultés.

Manifestement, la majorité d’aujourd’hui se désintéresse de ces questions puisqu’elle vient de fermer deux appartements qui étaient mis à disposition de France Terre d’Asile par le CCAS.

Est-ce un choix de la municipalité de s’orienter vers une politique de désengagement et de repli ?

 

Amaury BREUILLE

 

 

Conseiller Municipal

Ecologiste

 

 

Réponse du Maire de Niort :

 

Monsieur le Conseiller Municipal, Monsieur Breuillé, vous faites référence à deux appartements qui étaient mis à disposition, qui auraient été mis à disposition, de France Terre d’Asile par le CCAS. J’ai interrogé les services compétents, lesdits services, et aucune convention en ce sens n’existe précisément entre France Terre d’Asile et le CCAS, si vous faites par contre référence à des personnes, et souvent des familles, aux droits dits incomplets, je vous rappelle qu’il s’agit d’une compétence directe de l’Etat qui maintient ses personnes en situation irrégulière et non expulsable.

Aujourd’hui, le CCAS se recentre sur ses missions premières, urgence alimentaire, aide facultative. L’intervention auprès de ces familles se poursuit dans ce cadre. A ce jour cinq familles sont encore hébergées par la Ville et le CCAS. De même, les logements d’urgence ont été renforcés afin de répondre aux aléas, aux accidents et situations de grande précarité sociale. Voici les réponses que je pouvais vous apporter en l’état des questions que vous m’avez soumises.

Commentaire (par Amaury BREUILLE) :

La position du nouveau Maire est très simple : il ne veut plus des solutions qui avaient été mises en place de façon amiable par la Ville avec l’Etat pour tenter d’améliorer les conditions de vie des personnes sans papiers. Il renvoie à l’Etat la responsabilité entière et se désintéresse totalement de la situation, pourtant souvent dramatique, de ces familles. A l’heure où des milliers de migrants fuient les zones de guerre, Niort ne joue plus la carte de la solidarité comme elle l’a si longtemps fait (qu’on se souvienne de l’accueil des réfugiés Chiliens par exemple dans les années 70). C’est donc bien le choix d’une politique de désengagement et de repli que fait Monsieur Baloge, comme nous le craignions.

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