On croyait Jérôme BALOGE revenu à la raison.

Au Conseil Municipal de Lundi 18 mai, il avait pratiqué le rétropédalage à grande vitesse (c’est un sport difficile, mais le monsieur à des talents d’acrobate): il avait expliqué, entre autre (1), que lui et sa majorité n’avaient pas l’intention de minéraliser tant de pieds d’arbres que cela et qu’ils comptaient bien aussi faire des plantations en pieds d’arbres et qu’ils n’avaient pas besoin des leçons des écologistes pour cela… (etc, etc,… air connu).

C’était quand même un revirement surprenant – mais intéressant ! – si l’on se souvient de l’article de Michel Pailley qui, lui, défendait mordicus l’intérêt de ce nouveau revêtement (chic et pas cher !?). Une fois encore, cela donnait un peu l’impression qu’on avait laissé le soi-disant écolo de l’équipe se griller avant de laisser le Maire dans la position avantageuse de celui qui, du haut de son estrade, sait prendre la bonne décision en écoutant le bon peuple. Triste jeu de rôle qui ne trompe pas grand monde.

Mais trois jours plus tard, patatras ! Voilà-t-y-pas que l’entreprise attributaire du marché se retrouve à bétonner les pieds d’arbres de l’Avenue de Saint Jean d’Angely (ceux qui n’avait pas encore été faits). Visiblement des instructions ont quand même été données par la mairie puisque le type de revêtement a été modifié: il semble que l’orange vif avait fait tousser même dans les rangs de l’électorat balogiste… on est donc revenus à des couleurs plus « sobres et de bon ton », un beige « angora » apte à séduire les électeurs les plus conservateurs.

Mais le problème de fond demeure ! Voire s’aggrave, puisque dans le premier revêtement, il y avait au moins une petite part de matériaux organiques (copeaux de bois mélangés au ciment). Désormais, on est passé à graviers + résine synthétique… donc du 100% minéral ! De mieux en mieux ! Et à sentir la douce odeur qui se dégage des pieds d’arbres en cours de réalisation, il serait intéressant d’avoir la fiche technique du produit retenu par la Mairie pour ce nouveau matériaux. Pas sûr que Michel Pailley soit crédible s’il tente d’expliquer que c’est un mélange d’huile de jojoba et d’aloé véra…!

Au final, les ouvriers se sont retrouvé assez perplexes devant le pied d’arbre qui a été végétalisé par le « Front de Libération des Herbes Folles ». Apparemment, ils avaient des instructions pour le gravillonner comme les autres (avec coupe boulon dans la camionnette pour dégager l’encombrant vélo). Mais lorsque les bonnes âmes de passage leur ont expliqué que cela risquait d’ameuter quelques citoyens protestataires voire un ou deux journalistes locaux, ils ont préféré rebrousser chemin et aller chercher des instructions auprès des responsables municipaux.

A l’heure où nous parlons, ce petit espace de verdure devant le Petit Théâtre Jean Richard existe donc toujours: mais guettez-le il n’est pas certains qu’ils demeure éternellement. Sera-t-il ou non frappé par les foudres balogiennes ? Suite au prochain épisode.

(1) Pour le reste de ses déclarations, dont certaines valent leur pesant de cacahuètes, on vous résumera ça un peu plus tard… 😉